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Marianne-Madelon

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12 novembre 2020

Les Brigades Internationales

      À la demande de Bérenger

 

    Je suis en train de lire un livre sur Les Brigades Internationales.

 Et je me pose la question: comment se fait- ilqu'on n'en parle jamais ou si peu? 

 Un travail d'histoire et de mémoire est fait en particulier dans notre département au sujet de La Retirade ; les expos, un film vient de sortir sur les camps de notre département, un musée magnifique a ouvert ses portes depuis quelques années à Rivesaltes, il en existe un autre à La Jonquère, et rien, motus sur ces hommes étrangers qui se sont engagés auprès du peuple espagnol pour faire barrage au fascisme.

 Quel est cet omerta? Pourquoi cette amnésie? Cela dérangerait- il trop nos consciences pour qu'on n'en parle pas? Qu'est ce qui se passe dans notre inconscient collectif, pour enfouir cet épisode de l'histoire au fond du trou de l'oubli?

  Pourtant dans cette période trouble que nous vivons, faire un rappel historique pour dire que des hommes, de toutes nationalités, se sont battus pour défendre la Liberté, et au nom d'une idée ont donné leur vie pour que vive dignement d'autres hommes, serait, me semble-t- il la moindre des choses, serait faire un devoir de mémoire, serait rendre hommage à cet esprit d'abnégation qui les a poussés à s'engager dans une lutte qui en apparence n'était pas la leur, mais qui malheureusement a concerné la planète. Ils savaient que l'Espagne tombant sous le joug du fascisme, était la porte ouverte à la 2 eme guerre mondiale.

  Alors, on écrit, on montre des photos, on parle de La Retirade, fruit des conséquences de la guerre d'Espagne, mais on ne peut regarder en amont, comme si on culpabilisait de ce qui est arrivé.

  Le livre raconte jour après jour les combats qui se sont déroulés sur les différents fronts de la guerre.

 Ce livre est un petit livre édité par « L' Amicale des Anciens Volontaires Français en Espagne Républicaine ». Il s'intitule : « Épopée d' Espagne. Brigades Internationales. 1936-1939.» . En plus du texte, il y a des photos et des cartes des différents fronts de la bataille.

  Parler de ce livre, actuellement est non seulement un devoir de mémoire, mais aussi un cri d'espoir pour montrer aux jeunes, dans le tumulte d'aujourd'hui que l'on peut dépasser les clivages, les croyances, les soit- disant communautés, pour aboutir, Tous Ensemble, unis, vers une seule communauté, la Communauté Humaine.

  Parmi ces hommes, deux célèbres, deux écrivains, Hémingway et Malraux, mais combien d'anonymes de toutes nationalités ont formé ces Brigades : le général Kléber ( Stern, un autrichien) , le lieutenant- colonel Dumont ( français) , Douglas ( Jacob Wladimir Schmutchkievitch, soviétique), dans un des bataillons, La  Compagnie Juive « Naftali Botvine», le docteur Pierre Rouquès ( français), Gallo ( Luigi Longo, italien) , Frantz Duhlem ( allemand) .....la liste est longue, et je ne peux faire l'impasse de deux personnes qui me sont proches, mon beau- père André Tourné , et mon oncle paternel, tombé sur le front de L´ Èbre, Philippe Marsal, que je n'ai jamais connu.

   Si je réfléchis, c'est peut être aussi pour ça que je me sens redevable , envers eux, mes proches, de faire ce retour sur le passé. Et puis, faire balance à l'actualité puisqu'on nous parle , actuellement, de De Gaulle partout.

  Et De Gaulle ce n'était pas la France. On ne fait pas l'histoire avec un seul homme. L'Histoire ce sont les Hommes qui la font. 

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22 septembre 2020

Point Final

Je mets un point final au blog. Je n'ai plus le courage de m'indigner par écrit. Je n'ai plus envie d'étaler mes sentiments. 
 Je vais dire comme Elsa Triolet, la magnifique  :  « Le rossignol se tait à l' aube. » 

8 juillet 2020

Philosophe ??

   Je ne suis pas philosophe. Je n'ai rien lu de Nietzsche. Je lis entre autre des revues politiques et par exemple : Étincelles ( revue théorique du PRCF) . Et là, je tombe sur un article détaillé d' Aymeric Monville intitulé : L' Idéologie Europenne. 
 Cet article est une démonstration de « l' Erreur» que l'on se fait de l'Europe en tant qu'elle serait une fédération européenne. Monvillle remonte aux Lumières qu'il oppose au  Romantisme allemand, entre autre à Novalis et jusqu'à nos jours avec Habermas qui croit « civiliser le capitalisme » ( sur l'Europe. Ed Bayar 2006) et BHL  qui clame sa haine du jacobinisme : « je n'aime pas sa façon de crier à tout bout de champ : République! République ! ....je n'aime pas ce prurit jacobin...» ( ce grand cadavre à la renverse. Ed. Grasset 2007).

 A. Monville cite d'autres philosophes, entre autre Zīzēk, pour moi inconnu, ( Que veut l'Europe. Ed. Flammarion 2007) et il s'étend sur la pensée de Nietzsche  face au projet Europe.

 Et c'est là que je me dis : je n'ai rien lu de lui; mais peut être que ça vaut mieux, que ça m'a permis de me pencher sur d'autres lectures...

 Et  A. M.le cite. Et je vais recopier ce que ce bonhomme, grand philosophe pour une certaine catégorie d'individus, écrit  :« Notre Europe moderne, théâtre d'une tentative stupidement brusquée de mélanger  radicalement les classes, donc les races, est de ce fait, sceptique du haut en bas...». Alors ce « grand Monsieur» est non seulement pour des classes bien différenciées , les riches d'un côté, les pauvres de l'autre, mais il est raciste ! Jolie ouverture d'esprit ! Il voit pour accomplir cette grande politique qu'il faut forger une nouvelle caste européenne : « Il faudrait naturellement favoriser les Juifs avec prudence et discernement» .... Ça continue le racisme . Les juifs ne doivent pas peut être faire parti de la même nation ? ( remis dans le contexte de l'époque soit l' Allemagne de 1900) , ni peut être de la même espèce. Il continue :« Brisons là ma harangue, car je touche déjà à ce qui me tient le plus à cœur, au “ problème européen” tel que je le comprends, c'est à dire à la sélection d'une nouvelle caste destinée à gouverner l' Europe.»  Et plus loin on peut lire « En Europe , la race soumise a fini par y prendre la prépondérance, avec sa couleur, la forme raccourcie du crâne, peut- être même les instincts intellectuels et sociaux: qui nous garantit que la démocratie moderne, l'anarchisme encore plus moderne et surtout cette prédilection pour la Commune, la forme sociale la plus primitive que partagent aujourd'hui tous les socialistes d'Europe ne  sont pas dans l'essence , un monstrueux effet d'atavisme et que la race des conquérants et des maîtres, celle des Aryens, n'est pas en train de succomber, même physiologiquement ?» 

Ouf!!! Et c'est ça un philosophe? Sûr Hitler a du le lire. Un philosophe qui parle de race, de couleur, de forme de crâne ? Quel individu puant! 
 En plus il parle “ d'instincts intellectuels et sociaux” . Mais il est stupide, sinon idiot, tant pis je me lache.

  Jamais l'intellect et le social ne peuvent être un instinct. C'est de l' acquis, c'est ce qui se noue chez l'Homme au travers de son humanité, de sa vie en groupe, de son expérience, de son apprentissage , de sa mémoire. C'est l' habitus. Nietzsche se veut nihiliste. C'est facile quand on est bourgeois et que l'on vit aisément . Pour la classe laborieuse, le nihilisme qu'elle vit tous les jours, c'est la pire des choses; elle sait ce que c'est que d'avoir Rien. 
    Quand à l ´ Europe, cocktail de Nietzsche, de Schuman, de Delors, de BHL , de Glusman, non merci , non merci,  non Merci!! 

4 juin 2020

Toujours sur le CNR

   C'est très à la mode de parler actuellement du CNR et des « Jours Heureux » . Comme je suis en train de relire :« C´était ainsi. 1940-1945» de Fernand Grenier, je constate que la création du CNR ne s'est pas faite ni sans douleurs, ni sans temps, ni sans tergiversations. Pendant la période 1943-44, il y a eu de nombreuses rencontres entre tous ceux qui étaient contre la Collaboration.

 Création du CNR  le 27 Mai 1943 en France car il y a eu d'autres rencontres à Alger et à Londres.

  Après moultes discussions et rencontres De Gaulle accepte le 4 Avril 1944 des commissaires communistes dans le gouvernement provisoire du CFLN qui siège à Alger. 
  Sont nommés :   François Billoux, commissaire d'État. Fernand Grenier, commissaire de l'Air, Giaccobi, radical, commissaire du ravitaillement et de la production. Pendant la période 43-44 le CFLN se superpose au CNR qui appliquera à la Libération le 

Programme de Reconstruction de la France, avec entre autre

   Ambroise Croizat ( communiste), ministre du Travail,  qui crée la Sécurité Sociale qui sera gérée par les Travailleurs, les Retraites pour les salariés, sauf les commerçants qui ne veulent pas, l'Allocation chômage et la Fonction Publique.

   Marcel Paul , ministre de l'Industrie ( communiste) fera voter la loi sur les 40 Heures de travail par semaine,  fera la Planification économique pour impulser l'industrie, et sera déterminant pour la Nationalisation de Renault, la SNCF , EDF-GDF, Air-France, les  grandes Banques. ...

     Ce gouvernement prévoit des Subventions pour la Culture.

  Il vote l'Indépendance de la Presse vis à vis des capitaux privés.

  En fait c'est à partir du 21 Octobre 1945 , avec la mise en oeuvre du « Gouvernement Provisoire» que va être appliqué le Programme du CNR.

  Cela se termine le  5 Mai 1947 avec le renvoi des ministres communistes du gouvernement. Le MRP et les Radicaux ont la voie libre. On sait la suite...

1 juin 2020

Origine du Chant des Partisans

En relisant  le livre de Fernand Grenier « C'était ainsi. 1940-1945 », je redécouvre des faits que j'avais oublié. 
 Ainsi, « Le Chant des Partisans» a été écrit en Angleterre, à Coulsthonsouth à 30 km de Londres, dans une pension de famille tenue par des français. Il y avait non seulement F. Grenier et sa femme Andréa, lequel raconte le fait, mais aussi : « les écrivains Maurice Druon et Joseph Kassel, la chanteuse Germaine Sablon, Emmanuel d'Astier de la Vigerie, le cinéaste André Bernheim...le soir naissait le Chant des Partisans : Ami, entends- tu le vol noir... C'est là qu'il fut lu pour la 1 ère fois. On y trouvait l'écho de ce qu' Andréa avait raconté à J. Kessel en le documentant pour son livre :« L' Armée des Ombres». Elle lui avait expliqué cette vie étrange des pays occupés : ceux qui participaient à la Résistance et ceux qui vivaient comme si rien n'était. Cela se traduisait par l'âpre passage : Il y a des pays où les gens , aux creux des lits font des rêves....Ici nous, vois tu, nous on marche, nous on tue, nous on crève...» 

 C'étaient les rencontres entre Français, Anglais, Belges, Espagnols, Tchèques, Autrichiens...qui préparaient la Résistance. 

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28 mai 2020

3 Ans déjà .

     Ça fera 3 ans dans 3 jours. Oui, 3 ans déjà que tu es parti. Et pourtant je te rêve toutes les nuits.  Je le sais car je vais 2 ou 3 fois aux toilettes , et  j'ai donc les rêves en tête. Ce sont souvent des histoires rocambolesques, mais tu es là avec moi. Et quand le réveil arrive, seule, je suis dans le lit. Depuis 3 ans je traine avec ta présence à mes côtés. Que tu me manques! 
     
La sentence   ( je te dédie ce poème ) 

   Et le mot de pierre est tombé  

   Sur ma poitrine encore vivante

  Ce n'est rien, n'étais- je pas prête? 
   Bien ou mal, je m'en tirerai.

  Aujourd'hui j'ai beaucoup à faire: 

  Il faut que je tue ma mémoire.

  Il faut que mon âme soit de pierre.

  Il faut apprendre à vivre de nouveau. 

  Sinon...le chaud murmure de l' été 

  Célèbre sa fête à ma fenêtre.

  Je pressentais depuis longtemps

   Ce jour si pur et ma maison déserte. 
                                                              Poème d'  Anna Akhmatova 

 

25 mai 2020

« Ils sont fous ces américains »

    Information : Soir du dimanche 24 Mai. Je suis atterée. Aux informations je viens d'entendre qu'un homme venait d' être abattu par un autre parce qu'il lui demandait de mettre un masque pour entrer dans un magasin. Ceci se passe aux USA.

 Cette soi- disant « démocratie» laisse libre la vente des armes. Ça en dit long sur la haute idée que se fait ce pays sur l' Ensemble, le Commun, le Nous ; ce qui ne les empêche pas de se regrouper en communautés, mais là aussi, c'est l'idée d'un groupe contre un autre et pas l'Universalité, ils ne comprennent pas que nous sommes tous UN. Nous avons la même origine, nous finirons tous pareil.

    Trump côtoie du monde sans masque. Bolsonaro éructe des grossièretées envers les gouverneurs des états de Soa- Paulo et Buenos-Aires parce qu'ils exigent le port du masque.

   Alors, c'est ça l'humanité? Pouvoir faire ce qu'on veut sans s'occuper de l'autre? Que c'est triste, ce côté individualiste, bête, méchant de l'être humain ! Aller jusqu'à tuer!  Comment le cerveau humain, la conscience de l'homme permettent des actes pareils. C'est à vomir ! 
   Et d'un autre côté, n'a-t- on pas vu le sens aigu de la solidarité, de la responsabilité, du don de soi de tout un tas de gens , que ce soit le corps médical , les agents de service, les enseignants, les éboueurs, les conducteurs de bus et de trains, et j'en passe.  On a même vu des particuliers qui sont allés auprès des personnes âgées ou des démunis.
   Ça on l'a vu en France, en est-il pareil aux USA ? Je ne sais pas. Leur culture, leur histoire sont tellement différentes....

  Mais pour en revenir au meurtre d'une personne qui demandait de mettre une protection c'est à dire de mettre un masque devant sa bouche, ça dépasse l'entendement.

 Astérix disait :« Ils sont fous ces Romains!» Moi je dirai: « Ils sont fous ces Américains !» 

14 mai 2020

Triste Mai.

Le 1 er Mai anniversaire de la naissance de mon frère, le 26 Mai anniversaire de la naissance de mon père, et le 31 Ta disparition.

  La pluie, la pluie depuis plus d'un mois. Entre le confinement et ce temps pluvieux ou couvert, avec une brume qui cache le Canigou, mais aussi Ria qui est à vol d'oiseau à moins d'un Km, j'en ai marre.

 La solitude est dure à assumer. Tu me manques. Je t'ai dans la tête en permanence. 
 Alors je mets un peu le poste de bon matin, des CD de classique dans la journée, et certains chanteurs, et la télé de 12 à 14h et à partir de 19 h le soir. Entendre parler, avoir un fond sonore. Et puis meubler les journées : écrire , lire, participer au jeu d'écriture organisé par LSR ( Loisir, Solidarité, Retraités) avec Internet interposé, faire mon petit repas, un minimum de ménage et puis s'occuper du jardin, tondre le pré entre 2 averses. Et oui, l'herbe pousse!
   Alors je suis sortie ; marche seule ou à deux sur le chemin de la grotte. Une fois par semaine je suis descendue au super marché : quelques courses et voir du monde malgré le masque et l'espace de distanciation observé.

  Et puis et surtout, les coups de fil et les visios- rencontres avec mes enfants, les amis qui m'ont demandé souvent comment j'allais, ainsi que les cousins-es. Ces liens audios et virtuels ont permis de supporter la solitude. Mais dur - dur. ... Et pourtant il faut continuer.

14 avril 2020

Le front aux vitres....

    Ce poème de Paul Éluard m'est tellement vrai !

  Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin

 Ciel dont j'ai dépassé la nuit

 Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes

 Dans leur double horizon inerte indifferent

 Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin

 Je te cherche par- delà l'attente

 Par- delà moi-même

 Et je ne sais plus tant je t'aime

 Lequel de nous deux est absent.

14 avril 2020

Jusqu’à quand ?

Jusqu'à quand va-t- on devoir supporter ce « reclusement» ? Jusqu' au 11 Mai a dit notre Macaron.

 Mais comme c'est dur! Et encore, moi j'ai le jardin et la campagne autour. Mais ce qui est terrible c'est le manque d'entendre le « vive voix». Le téléphone n'est pas suffisant, le contact humain est un  manque. Alors....

 Sans toi ma vie n'a plus de sens. Et avec ce confinement ! Je rôde dans la maison vide, beaucoup trop grande pour moi. Je regarde les objets familiers et je me demande ce que je fais parmi eux. Suis-je à ma place? Est ce que tout ça m'appartient? C'était tellement ton nid, ton havre!  Et maintenant tout Ça, pourquoi? Sans but. J'attends....

 Ah! Mon homme, mon amour, mon mari, mon accoucheur,mon gynéco, mon poète, mon étoile du savoir, mon jardinier, mon vigneron, mon homme de la « matança » , mon compagnon de voyage, mon touche à tout, mon curieux, mon chercheur, mon joueur d'accordéon, mon passionné de la vie qui se disait « Éternel tant qu ´il vivrait »! Comme tu me manques ! C'est atroce. Je me demande quel instinct me pousse encore à faire des choses, à participer à la vie, à m'intéresser aux nouvelles, à m'indigner devant l'incapacité de nos dirigeants, à craindre pour l'avenir de mes petits enfants.

 C'est ça la vie? Peut être la survie. 

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