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Marianne-Madelon
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17 décembre 2017

Retour au bercail

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Après une escapade en Alsace, me revoilà dans la maison, vide de ta présence, décorée quand même pour Noël; la famille va  arriver. Il faudra faire " bonne figure", cependant, je m'approprie cette phrase d'Hemingway :" si deux personnes s'aiment, il ne peut y avoir de fin heureuse".

 Mais, malgré tout, j'ai passé une semaine agréable en Alsace, et j'ai eu ce que je désirai : Stasbourg sous la neige; nous sommes allées promener avec les petites-filles et Madeleine à l'Orangerie, le samedi matin, les grands arbres recouverts du manteau blanc, le palais de Joséphine immuable, les promeneurs discrets. Simplement nous avons été surprises de voir les flamants-roses et les cigognes dans la neige, c'était insolite, par contre les singes ne sont pas sortis, sauf un, le coquin, qui suçait de la neige! 

J'ai aussi eu droit au brouillard, en traversant la forêt de Haguenau pour aller voir des amis à Soulz. Ah! Cette impression de mystère, d'envoûtement, de flou, de perte de repère que donne le brouillard! Et puis, se retrouver dans un intérieur typiquement alsacien, chaud, feutré, avec le bois partout, entouré par les poteries de Bechdorf et de Soufflenheim, suspendu aux murs des gravures alsaciennes des siècles précédents et l'accent alsacien de mes amis flottant dans la demeure! Que de souvenirs! Enchantement. Et Madeleine qui en partant, me fait traverser des villages typiques, aux maisons à collombages, décorées de guirlandes de Noël! 

Alsace, tu nous avais marqué, Clo et moi, et les sensations sont toujours aussi fortes.

 Et apres le brouillard, le surlendemain, pour faire bonne mesure, j'ai eu bien évidemment la pluie. Et de la fenêtre de l'appartement de Madeleine, tôt le matin, qu'elle ne fut pas ma surprise de voir trois biches au loin sortir de la forêt et s'aventurer dans les champs qui jouxtent les immeubles!

 Comme de bien entendu nous sommes allées au Marché de Noël, tout le monde, c'est à dire nous, plus les petites plus Réjane  et des amies à elle de Strasbourg. Mais y aller un vendredi soir tient de la gageure, car les touristes envahissent les lieux, on ne peut circuler dans les petites rues autour de la cathédrale, et il est impossible de voir quoique ce soit. Aussi, un autre jour de la semaine, dans l'après-midi, nous y sommes retournées, promenant tranquillement en ayant le temps d'admirer. Nous sommes allées manger dans un winstub, au " St Sépulcre", parfait, avec un retour en arrière de plus de 40 ans!  

Et avec l'invitation de mes amis Guez, n'en parlons pas. Retour direct sur le passé, sur la Gynéco, sur les amis et les autres, sur le " patron" et les chefs de clinique, sur ces temps chéris où nous étions tous en pleine forme! Pleins de rêves et d'espoir .

 Et puis retour sur le présent, sur les absents, les malades, sur les enfants, adultes maintenant, ayant des parcours bien définis. Évocation bien sur d'Olivier, et discrétion de Gilles et Sylvie; et Gilles fier de son fils comme Claude était fier des siens.

 Ah ce passé! Si bon et si tenace! Mais retour au présent, à la réalité.

 Je viens de lire un poème du Moyen-Age, " le Lais du Chèvrefeuille" 

" .........Qui les veut après désunir

        Fait tôt le coudrier mourir

         Et le chèvrefeuille avec lui.

       Belle amie, ainsi est de nous:

       Ni vous sans moi, ni moi sans vous". 

 Oui, mais le chèvrefeuille est toujours là et seul.

 

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