Boulogne B. Et Vladimir Maïakovski
Paris et sa couronne le matin. Les parents pressés amènent leurs enfants à l’ecole. Tel ce père portant sur ses épaules sa petit fille, les mamans tenant par la main soit la fille soit le garçon, mais toujours au pas de course, et les grands- mères, ayant le temps, portant les cartables trop lourds pour ces enfants. On zigzague à travers les passants sur les trottoirs, on fait attention aux trottinettes et planches à roulettes, on court vers le métro. Chacun à ses activités.
Qu’on est loin de mon petit village, et de son calme ; j’ai oublié tout ça ; pourtant je l’ai connu cette fébrilité des débuts de matinée pour être à l’heure. Surtout pas de retard! Ainsi va la vie. Une boucle se ferme. On va fêter les 9 ans de Juliette. Et Toi, tu n’y seras pas....
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Je lis des poèmes de Maïakovski, et je ne peux m’empecher de relever certains vers qui me parlent.
DE ÇA ( titre d’un poème )
......... « Octobre a tonné
Il a puni,
ultime châtiment.
Vous, sous son aile, son plumage de feu,
Vous vous êtes arrangés
Vous avez déballé vos porcelaines.
On ne démêle pas les poils d’une araignée avec un pieu. »
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.............« Le petit melon de la lune est sorti bien mûr du nuage.
Il esquisse un mur avec son ombre.
Parc Petrovski. »
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........« Mais que faire
Si moi,
de toutes mes forces,
Dans la pleine mesure de mon cœur,
Dans cette vie,
Dans ce monde,
J’ai cru, je crois. »
( il fait référence à la Révolution russe).,
Autre poème intitulé : Vladimir Ilitch Lénine ou Lettre ouverte à Vladimir Ilitch Oulianov Lénine.
.........« Il a poussé
La dictature ouvrière- humaine,
à la place de la tour prison du capital. » ....
.............« la ville pillait,
défaisait, ratissait, engraissait
la classe des ventres ( la c l a s s e )
mais près des machines,
amaigrie, voûtée, se dressait
la classe ouvrière. ».......( la c l a s s e , l’I Pad ne veut pas imprimer c l a s s e en un seul mot .?,)
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Actuellement me taraude le mot Terreur, et son utilisation.
Si je refais un peu d’histoire , et que je me penche sur l’Europe orientale, je constate :
En Russie aussi , Terreur. En 1905, atrocités, répression, fusillades : 9 janvier 1905, le « dimanche rouge » , le pope Gapone déclenche une vaste manifestation contre le tzar, violemment réprimée. Au printemps défaite russe contre le Japon à Moukden, et désastre naval à Tsoushima. Milliers de soldats morts. Dans un quartier populaire de Moscou, à Presnia au même moment ont lieu des barricades et des combats de rue lors de la tentative révolutionnaire. Et le 17 Octobre le tzar fait connaître un manifeste dans lequel il promet certaines libertés , cependant qu’il organisait la répression. En décembre l’amiral Doubassov écrase la révolte des travailleurs dans le sang.
Et Maïakovski écrit:
« Nous ne croyons plus aux bavardages
hors du sujet! Ils ont pris les armes eux mêmes,
ceux de Presnia »......
......... « crachons au visage
de cette boue blanche,
Qui zézaye au sujet des atrocités de la Tchéka!
Regardez comment alors
On frappait à mort les travailleurs
en plein visage, coudes attachés. »
Le mot Terreur n’est pas employé mais l’idée y est. Le peuple se rebelle, tue, ça s’appelle la terreur ou Tchéka. Le pouvoir ( tzar, roi, république bourgeoise) tue, massacre, ça s’appelle la raison contre les rebelles.
Alors il continue
....... « Au moins pour nos arriere- petits- fils
Que le sang
n’ait pas coulé pour rien ».....
.........« Le Parti,
La main aux millions de doigt, ramassée en
Un seul point
écrasant.... » ....
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Et toujours la Terreur, la Terreur Blanche.
.........« Les Voïvodes polonais
Imprimaient au fer rouge sur nos dos
des étoiles à cinq branches.
Vifs,
la tête dans la terre,
Les bandes de Mamontov nous enterraient.
Vifs,
dans les foyers des locomotives,
les Japonais nous brûlaient,
nous versaient dans la bouche
du plomb et de l’etain
et ils hurlaient — abjurez vous!
mais des gorges en feu
seulement trois mots:
— Vive le communisme! »
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Il était temps quand même que je découvre de façon plus approfondie ce grand poète, aussi bien par la taille ( ça a du lui poser problème car Il s’appelle plusieurs fois « ours » ) que dans son œuvre.