Si l'histoire m'était contée.

Oui, mais quelle histoire, de quel pays ?

En France, l'histoire est contée aux jeunes, de la Préhistoire jusqu'au monde contemporain.

Mais  quelle histoire? Je laisserai cette question trop vaste, sujet à polémique déjà au niveau des historiens, et plus communément au niveau politique ainsi qu'au niveau du vulgum pecus.

Alors, histoire de quel pays? Pour nous c'est celle du bassin mediterranéen et européen dans l'ensemble. On sait peu de choses sur l'histoire de la Chine, un peu si on est curieux, idem pour l'Inde et le Japon. Pour les Amériques on est censé savoir plus de choses à cause de la colonisation. L'Afrique est dans l'ensemble un trou noir. L'histoire contemporaine se déroule sous nos yeux, sur la planète et bien sûr, nous ne maîtrisons pas tout. Loin s'en faut.

Ainsi je viens de lire à l'occasion d'un discours sur la solidarité avec le Yémen fait par Sayed Hassan Nasrallah que Daech, vous savez, les fous qui détruisent les lieux chargés d'histoire, eh bien sont des fous depuis longtemps.

Et ça, je ne le savais pas.

Je cite l'auteur :" il y a une menace qui pèse sur les lieux saints....après la prise par Daech de Mossoul, ceux-ci ont l'intention de se diriger vers la péninsule arabique pour détruire La Qaaba et autres lieux saints...La menace vient de l'intérieur de l'Arabie, de la pensée wahhabite et de sa culture." 

Tiens?

" Après la prise de contrôle par Abdel Aziz Al-Saoud ( le roi fondateur des pays du Hijaz, en Avril 1926), " tiens, tiens, ce n'est pas si vieux que ça, " ses partisans wahhabites ont commencé à détruire les vestiges religieux historiques laissés par le Prophète. Ils ont juste gardé sa tombe...La destruction des sites religieux fait partie de leur culture, de leur pensée et de leur doctrine. Tout cela existe dans les livres." 

Oui, mais nous n'avons pas accès à cette histoire, cependant, continuons.

"Il y a eu un vaste tollé dans le monde musulman, en Égypte, Pakistan, Turquie, Iran, Irak, les Pays d'Afrique, et ils ont réussi à peser sur le roi Abdel Aziz pour qu'il empêche les wahhabites de détruire la tombe du prophète... La position historique d'Al-Azhar au Caire et de son grand imam ainsi que celle des ulémas chiites et sunnites ont empêché la destruction de la tombe..Le roi a été obligé de céder et les wahhabites lui ont fait payer un prix pour accepter de ne pas détruire cette tombe. Il a été contraint d'organiser un congrès pour le monde musulman. Les Ulémas y ont participé et ont exposé leur point de vue. La tombe est restée. Mais comme vous le savez il est interdit de s'en approcher." 

Et  ce monsieur explique comment, lui, Libanais, il est solidaire des Yéménites . Comment ces "Daesch" massacrent des civils, femmes et enfants et comment les chaînes satellitaires se gardent bien de montrer ces images. " Elles ont peur pour leurs fonds et craignent de ne plus avoir de place sur Arabsat."

CQFD. De plus ils ont une aide états-unienne logistique et au niveau des renseignements. Ben voyons ! Comment ne seraient-ils pas là ceux là? Et Nasrallah continue :" je pose donc aujourd'hui la question à toutes les sociétés arabes, d'où vient cette pensée destructrice portée par les groupes takfiristes, cette pensée qui détruit les sociétés, les états , les armées, d'où vient-elle? De quelle école s'inspire-t-elle? Quelle est la culture qui l'a produite et qui l'a répandue dans le monde? Qui enseigne cette pensée dans ses programmes  éducatifs? Qui répand cet esprit takfiriste et destructeur? En toute clarté, c'est le royaume arabe saoudien....Le monde a été choqué de voir Daesch en Irak détruire les villes historiques, les vestiges et les statues. Ce sont pourtant les fils de cette école qui remonte à 1926 qui ont fait celà...les Al Qaïda, Daech, Al-Nosra, Boko Haram, les Chababs..." 

Et ce musulman conclut " Celà suffit de dévier l'Islam et de commettre les pires choses en son nom. Les gouvernements, les rois, les présidents, les peuples et les ulémas doivent assumer leurs responsabilités." 

Et nous, notre responsabilité est de s'informer, de chercher, de savoir, de faire des découvertes historiques. 

Et celle là en fut une pour moi.