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Marianne-Madelon
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23 mai 2017

La nuit . 3 heures

Je ne dors pas. Lecture. Que le livre de Pennac " Journal d'un corps" me fait du bien actuellement.! 

 Il me reca par rapport à la situation que je vis, il me dit que je ne suis pas la seule avec des angoisses, des maux, des douleurs, des sensations vécues ou imaginées. Il me dit que je suis " humain" comme les autres, et que les autres ont à peu près les mêmes symptômes de crise, de doute, de douleur que moi. Que je ne suis pas seule à avoir mal à l'âme et que mon homme n'est pas seul à souffrir les affres de sa maladie.

 Cette lecture me calme un moment.

 9 heures

  Ma vie est suspendue à ton souffle. Celui des Chinois ou au KA des Égyptiens de l'Antiquité.

 Lu dans la chambre de réa, sur la feuille de soins : syndrome méningé infectieux. Encéphalopathie.

 Maintenant le problème se pose : intervient-on sur la vessie? Il y a 2 moyens, l'un plus lourd et plus grave que l'autre. Sachant que les métastases vont faire des siennes. Il faut absolument libérer les reins et on bombardera le crabe ensuite quand il aura repris des forces.  Donc on s'occupe de la vessie. C'est très risqué. Mais moi cette solution me va. Je ne veux plus le voir " zombi" , diminué intellectuellement. Lui aussi est d'accord pour cette proposition. Il sait qu'il sera abîmé physiquement mais lucide au niveau de l'intellect et surtout que la souffrance physique sera atténuée.

 Alors on va voir les décisions aujourd'hui.

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Commentaires
S
Simonette, je découvre ton message ce matin car hier j'ai terminé à 19h30 et nous sommes partis à Collioure dans la foulée. Je n'ai consulté mes mails qu'au lever.<br /> <br /> Nous viendrons vers 12h et bien sûr nous nous attendons à le trouver changé par tant de jours de souffrance et de tourments. Encore une fois pensées bisous et tendresse, profonde tendresse.Sylvie.
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S
Simone,Claude<br /> <br /> Je viens de lire les dernières nouvelles. Philippe est allé à la clinique hier mais c'était après le petit créneau de visites autorisées il n'a donc pas pu voir Claude. Connaissance prise de ce que tu as écrit aujourd'hui nous attendrons votre feu vert, nous ne pouvons rien faire d'autre et c'est un réel crêve coeur. Toujours avec vous par la pensée et l'affection, nous vous embrassons très fort en espérant pouvoir vous retrouver bientôt. Sylvie
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Marianne-Madelon
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