Le Printemps et l’Actualité

 Le printemps est bien là. Jonquilles, pensées, camélias et fleurs de pruniers, d’abricotiers, et de pêchers sont autant de témoins du renouveau de la nature. Tout est si fin, si léger, si doux! Tout repart pour un tour. La roue du temps se déplace, avance, vers quoi? 

La vie des humains est éphémère prise à l’unité mais longue en tant qu´humanité. Mais jusqu’à quand? Lorsque se dessine dans les couloirs sombres de la politique, l’ombre d’une guerre mondiale, nucléaire...quand les va-t- en guerre attisent le feu...et quand la masse indolente se laisse manipuler...telle la sortie très médiatique et mensongère des journalistes parlant de Mélenchon qui « appellerait à haïr les médias! » Or il a écrit : « si la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine, elle ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de penser notre rapport à eux comme une question qui doit se traiter rationnellement dans les termes d’un combat. » Oui, « à se demander si un journaliste sait lire, non au sens primate, mais au sens où l’entendait Rabelais? » ( Fabrice Aubert) . Oui, ne pas savoir lire existe aussi chez les journalistes, mais combien c’est grave! 

Ah! Comme il vaudrait mieux regarder uniquement son petit coin de paradis, où la pluie est quasi absente, où le soleil règne en roi,où le Canigou, enseveli sous son manteau blanc, scintille comme un diamant! Mais je suis comme ça, je ne peux. Je ne peux regarder le présent et me soucier de l’avenir, comme je ne peux me pencher en arrière. Et là, c’est le flot de souvenirs.

 Si je pouvais perdre la mémoire, ne plus avoir de souvenirs. Mais non! Ils reviennent inlassablement, par flash, pour un Oui, pour un non. Serait-ce de l’égoïsme de pleurer sur l’absent, c’est à dire sur mon sort, sur ma solitude? Peut- être. Dans tous les cas ça ne change rien à mon vécu, mon ressenti. Est-ce que je vais passer la fin de ma vie à pleurer? Et si je vis aussi longtemps que ma mère!