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Marianne-Madelon
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24 mars 2017

suite, de la Suite Femmes dans la Prehistoire

Cependant je suis d'accord avec Jean Guilaine qui en parlant des cultures néolithiques dit:" On se méfiera de certains classements , classements automatiques par exemple, la poterie ou le travail des peaux, vus en général comme des activités féminines. Les choses peuvent varier d'une culture à l'autre." Ça me paraît évident. Et je suis aussi d'accord avec C. Cohen en parlant de l'art du paléolithique :" il importe de démystifier ce qui longtemps est apparu comme des présupposés infranchissables....le fait que  l'activité " noble" de la création artistique fut réservée aux hommes".  En effet il y a un véritable parti-pris, car rien ne prouve que les peintures rupestres ne sont pas la création des 2 sexes, puisqu'on a mis en évidence dans certaines grottes la trace de pas et l'empreinte de mains sur les parois qui feraient penser à la participation de femmes dans la création de l'art paléolithique.

 Par contre je constate un vrai délire d'interprétation quand on étudie les figurines féminines.

 Certains de ces messieurs y voyaient au XIX et XX siècle " l'expression de la libido masculine", Freud y voyait " la frustration sexuelle", et H. Luquet en 1936 , psychanalyste, y voyait " un caractère voluptueux" des formes féminines. Du délire je vous dis. Dale Guthrie lui, part en vrille quant à la représentation des caractères sexuels des statues et des vulves dessinées dans les grottes, lui y voyait " l'effet de la testostérone dans l'imagerie paléolithique". Mais il ne leur vient pas à l'esprit que ça pourrait être une représentation sacrée de la Femme porteuse de Vie, une vue sublimée de la Création. Alors, qu'elles aient des gros seins, des grosses fesses ou des grosses cuisses, qu'importe!  La Vénus hottentote n'est-elle pas un continuum de cette vision, et la Vénus callipyge de Brassens une réminiscence de traces de ce passé?

 Pour moi, ces statuettes, je ne peux pas les appeler autrement que Vénus ou Déesse-Mère.

 Par contre je suis tout à fait d'accord avec C C. Quand elle ecrit :" Si on admet que l'art paléolithique a pu avoir une fonction rituelle, certaines images ou objets étaient peut-être destinés aux femmes plutôt qu'à un usage exclusivement masculin....il n'y a pas de raison d'exclure a priori l'hypothèse des femmes artistes."

Plus loin, un chapitre traite du matriarcat et du mythe du pouvoir féminin. Elle cite de nombreux chercheurs et anthropologues des XIX et XX ème siècle qui ont opté  pour le matriarcat et d'autres qui récusent ces thèses. Il m'apparaît qu'au travers de tous ces dires : 1° ce sont des hommes qui écrivent, 2°, que tout ce qu'ils affirment d'un côté comme de l'autre ne peut être vérifié, 3° qu'on peut émettre l'idée d'un matriarcat non institutionnalisé comme certains le supposent, dans tous les cas d'un respect vis à vis de la femme qui apportait la vie.

  Je crois que c'est là le point crucial, la Naissance. La Naissance qui est le pivot de toutes les civilisations.

 Et ça les chercheurs ne le voient pas. Pourtant  " Le Naissant" terme inventé par Claude-Émile est bien au centre de la famille, du clan, de la tribu, du pays, bref de l'humanité.

 Donc personnellement, je suis encline à un matriarcat dans la Prehistoire, et à partir du moment où la sédentarisation s'est développée, à l'apparition et à l'installation d'un patriarcat qui se développera au fur et à mesure des siècles, avec le perfectionnement des armes passant du silex aux propulseurs, aux armes en bronze puis en fer, et avec l'obligation de léguer ses terres à sa progéniture.

Pour en revenir au matriarcat, cette option peut paraître illusoire,mais on peut émettre cette hypothèse en se disant qu'il a du y avoir une infinité de matriarcats suivant que l'on se trouvait à une latitude ou à une autre du globe. Cela peut s'appliquer pour le patriarcat, tout ceci étant fonction des cultures.

 Et dans cette dialectique de primauté des sexes, il me semble que l'on tende actuellement, tout doucement bien sûr, vers une globalisation des genres, c'est à dire que l'homme et la femme se fondent dans un moule commun qui serait l'égalité du genre humain. Est-ce mon utopie ou le frémissement d'une nouvelle ère historique?

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