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Marianne-Madelon
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25 mars 2017

Toujours la suite

Dans le sous-chapitre " Fécondité de la terre, divinité des femmes?" C. C. écrit:" ainsi , une statuette de la plaine du Pô, dont la fente vulvaire bien marquée laisse échapper la tige d'une plante portant un épi, réunissant la fécondité de la femme et celle de le terre... en une image qui, dans sa simplicité, condense les significations...."  ( statuette du Néolithique).Alors, alors pourquoi ne pas vouloir voir dans les Vénus adipeuses du Paléolithique, un hymne à la femme et à son pouvoir de fécondation et de créaction? Faut-il qu'il y ait dans la pensée de ces chercheurs des tabous, des freins psychologiques, sociaux et culturels pour nier une telle évidence! Ce qu'ils admettent pour le Néolithique et l'apparition de l'agriculture, ne peut-il être reconnu pour le Paléolithique? 

Si ces statuettes ne sont pas un hymne à la femme en tant que génératrice de vie, alors qu'est-ce? Pourquoi cette constance sur des milliers d'années? Bien sûr qu'on peut dire que ce paradigme se manifeste de plusieurs façons suivant les lieux et les cultures, mais il n'empêche que c'est la femme sous ses multiples aspects qui est montrée et non l'homme, ( il y a très peu de représentations de l'homme au Paléolithique) . Alors, si certains rejettent cette idée, et en particulier maintenant le courant féministe américain sur " le genre" composé en grande majorité de lesbiennes n'est sûrement pas étonnant. Car qui dit lesbienne dit s'exclure de la maternité, quoique avec la médecine moderne on puisse contourner la nature ; Quoi qu'il en soit elles voient dans le mythe de la Déesse-Mère " une divinisation de l'image éternelle de la femme définie par sa passivité et sa fécondité, laissant au héros mâle le privilège de l'action". Là aussi où va le délire! Comment peut-on se projeter à ce point , et faire abstraction du temps, des millenaires qui se sont écoulés? Car voir dans la Déesse-Mère ce que des siècles de patriarcat ont pu produire ne prouve pas que les femmes de ces temps lointains étaient soumises et passives! Elles font une projection avec tous ceux qui sont de cet avis, de visions actuelles qui ne peuvent correspondre aucunement avec les visions et les ressentis de cette période pré-historique. 

 Pourquoi ne s'étonne-t-on pas des religions qui sont apparues au début de la période historique  où les Dieux sont très actifs, tellement que même est apparu un Dieu unique et non plus une Déesse ; image d'un dieu unique balayant tous les autres? 

Dieu unique, Patriarcat, ça ne parle pas? 

D'ailleurs C. C. ne peut pas ne pas remarquer " les indices d'une haute considération des femmes, voire de leur richesse et de leur pouvoir....à certaines périodes de la Prehistoire....qui se traduit par la richesse de certaines sépultures...en particulier la sépulture de la Dame de Vix". En effet, je l'ai vue et c'est très beau et très impressionnant.

 Elle cite une thèse de doctorat de 2013 où le doctorant écrit " qu'il a bien existé, en certains temps et en certaines régions, des sociétés préhistoriques où le pouvoir était entre les mains de " Grandes Femmes". Le doctorant emploie le terme de "grandes femmes" qui dans des temps beaucoup plus reculés auraient pu s'appeler des Vénus ou des Déesse-Mères ou des Dames. 

Dans le chapitre " Violence, hiérarchie, domination" CC. cite des personnages qui, à partir de la découverte de l'Homme de Cro-Magnon ont écrit sur la violence de ces sociétés: de John Lubbock ,Freud, Simone de Beauvoir ...pour en faire un paradigme. Elle cite les tenants de la sociologie entre autre EO. Wilson mais à aucun moment ne mentionne H. Laborit et son travail sur l'étude des comportements humains, avec comme spécificité 3 comportements, (en dehors des comportements de base : consommation, reproduction.) l'agression, la fuite, l'inhibition de l'action, et où dans ses livres, entre autre " l'Éloge de la fuite" et " La légende des Comportements" il expose son travail de recherche. Et si ces " chercheurs" avaient lu ce monsieur , ça leur aurait donné des pistes supplémentaires de réflexion par rapport à la violence.

 Ce qui est certain, c'est que de tout temps la violence a existé et qu'elle s'est manifestée le plus fréquemment envers les femmes et les enfants .

 Dans tous les cas, merci à Gaudérique qui m'a offert le livre, et où j'ai pu exprimer ma vision de cette période qui me passionne tant.

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