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Marianne-Madelon
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21 mai 2018

La Date approche

Où tu es parti. Et que c’est long les jours sans toi! Quelle absurdité vivre sans toi. Pourtant il y a bien un instinct de survie qui me pousse à faire à manger, à m’occuper de la maison, du jardin, bref à vivre « comme avant ».

On a connu dans notre vie des hauts et des bas, des moments difficiles, à certains moments des incompatibilités d’humeur, mais nous avons su les dépasser, l’amour étant le plus fort.

 Ta place dans le lit est vide, un petit coussin en forme de cœur  repose au niveau de la tête. La bibliothèque  t’attend et tu ne viens pas. Il faudra que je demande aux garçons de venir y ranger des nouveaux livres, je ne veux plus monter sur l’échelle, je crains. Et demander à tout moment de l’aide, c’est pénible, pourtant je suis bien obligée d’en passer par là : pour m’acheter et remplir un bidon d’essence afin que je puisse faire marcher la tondeuse,pour arranger un morceau de fonte qui s’est détaché de la cheminée, et pour m’aider de ci de là quand quelque chose ne marche pas. Et oui! J’étais tellement  habituée à dire : « Claude, ça ne marche pas, ou tu fais ça? » Il assumait tellement de choses, en particulier tout ce qui touchait Inter-Net, et la déclaration d'impôts! Heureusement Tati Christ. qui a travaillé aux impôts est disponible.... Mais ce qui me manque surtout c’est la communication, le manque de circulation de nos idées, de nos réflexions, de nos points de vue, et bien sur ta présence, ton sourire, tes mains! Des photos de toi dans la maison m’accompagnent, mais après, le vide. Et je me dis tous les jours: « à quoi ça sert que je sois là toute seule? Qu’est ce que je fais là » On me dit : « tu as tes enfants et petits-enfants ». Oui, c’est vrai, mais la vie quotidienne est une vie seule qu’il faut assumer, et 50 ans de vie en couple ne s’efface pas comme ça... notre retraite était tellement idyllique, 10 ans de bonheur, au calme, de sénérité. Je lui disais souvent:«tu vois si on vit encore 10 ans de plus comme ça , après on pourra partir, ensemble, ce sera bien ». Oui, mais la vie et la mort ont jouées autrement.

 Ça va faire un an que tu es parti, et tu es tellement présent pour moi ! Et les pleurs ne changent rien.

 J’ai mis la main sur peut- être le dernier poème que tu as écrit, un an avant pas disparition. Je vais le transcrire. 

Ton écriture me rend ta présence palpable. Tu es là. Et puis non. J’ai encore rêvé de toi cette nuit. C’est la nuit, quelqu’un frappe à la porte, je m’approche, la porte s’ouvre tout doucement et derrière , Claude, incertain, et jeune, avec ses cheveux noirs, ses lunettes carrées noires, et sa barbe noire. Aucun mot. Le choc, je me réveille et pleurs!  Quand ça va s’arreter?

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S
Pensées et tendresse...
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Marianne-Madelon
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