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Marianne-Madelon
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28 octobre 2015

Escapade en Toscane

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A Françoise

Imagine être dans une  salle de théâtre, en bas, le rideau baissé. Les 3 coups résonnent et le rideau se lève. Tu découvres le décor.

 Eh bien, en arrivant à Pise avec le bus de l'aéroport, je me suis trouvée devant un tel spectacle. On  descend du bus, une place encombrée de petits vendeurs, et devant nous une muraille crénelée nous bouche la vue. Nous passons sous une voûte en plein ceintre assez large pour laisser se croiser 2 voitures. 

Et là, je suis en arrêt devant le spectacle qui s'offre à mes  yeux. Je suis étonnée, interdite, émerveillée, subjuguée, fascinée, le souffle coupé.

 Imagine le soleil, frappant de ses rayons une pelouse verte comme un terrain de foot, et s'étalant sur ce gazon, en premier plan le Baptistère, derrière le Duomo, sur la gauche le Campo-Santo, et au fond à l'arrière le Campanile ou " la célèbre Tour Penchée". Tout cet ensemble scintillant de blancheur sous les  rayons du soleil. Et le miracle, cette tour qui est prête à tomber, qui ne tombe pas, mais qui penche dangereusement.

 Et j'écarquille les yeux, malgré les lunettes de soleil, tant ce spectacle est magnifique, grandiose. On a l'habitude, quand on montre Pise de ne voir que la tour penchée, mais quelle hérésie!  Il faut voir l'ensemble, posé sur ce gazon, sans rien autour, une perspective magnifique. C'est sublime. La façade de la cathédrale est une sorte de fronton, un peu lourd, allégé par quatre rangées de fines colonnes de marbre. Tout l'ensemble joue le blanc avec par endroits des incrustations de pierre de porphyre verte. Le Baptistère est un petit bijou. Le Campo-Santo est impressionnant par sa taille tant par la hauteur de ses murs que par ses proportions. Il y a à l'intérieur une fresque superbe, étonnante par son réalisme. Le Campanile est époustouflant tant par son inclinaison que par sa finesse, brodé par 7 anneaux de fines colonnes. C'est un ensemble merveilleusement réussi . Et Pise est une jolie et agréable ville où même la promenade nocturne est quelque chose de naturel, il fait bon, on déambule dans les rues, sans crainte, les passants sont nombreux, la  vie palpite dans ses lieux.

 À l'opposé d'une autre ville méditerranéenne qui elle est morte dès 19 heures, qui a perdu en amabilité, et en vie, et qui est l'ombre d'elle-même. Faute qui incombe en grande partie à son maire. Mais tout le monde ne peut pas avoir un maire génial!

 

Le lendemain.

Mais pourquoi je t'écris? C'est sûrement un prétexte, mais c'est aussi parce que tu m'es proche, que nous partageons des valeurs ensemble et que je t'aime. Tu vois, je suis d'accord avec JL. Mélenchon qui contre  Christine Angot qui pense que "ce qui se joue entre les êtres est déjà signifiant sans avoir besoin de littérature". Et lui, lui rétorque :" les relations entre les êtres ne sont que littérature, aucune relation n'existe en soi, elle existe pour soi." C'est bien pour ça que je te fais ce clin d'œil. Que je m'approprie notre relation.

 Hier et aujourd'hui nous avons commencé à revoir Florence. Tu vas te rappeller toi aussi la vision de l'ensemble de la Piazza del Duomo. Il faut y arriver dessus pour la voir. On débouche d'une ruelle et on tombe sur l'imposant décor. On  a l'impression que tout se touche. Il n'y a pas de perspective comme à Pise. P.E. a trouvé le Baptistère " horrible" , trop volumineux, posé  là comme une verrue.

Ah! Les jeunes! Aucune pitié. Alors nous lui avons montré les " fameuses portes" dont " la porte du Paradis" d'après Michel Ange, et là, il a été moins catégorique. C'est vrai que l'ensemble est remarquable par sa polychromie très particulière à l'art toscan. Et les façades des cathédrales sont tellement différentes de chez nous! 

Nous avons aussi "fait" la Gallerie des Offices, et j'ai, 11 ans après ma 1ère vision eu un peu de difficulté à monter les 2 étages qui font démarrer la visite. Ma réflexion a été :" ils n'avaient pas peur des étages!" Car le second correspond actuellement à un 3ème voire un 4ème étage ," mais c'est vrai qu'ils mouraient jeunes, donc ils n'avaient pas le temps d'être handicapés!" 

 Mais du coup, j'ai remarqué que tous les Palazzi de cette époque avaient le 1er et le 2ème étage très haut par rapport au  rez-de-chaussée : ce devait être sans  doute, pour faire les escaliers monumentaux encore plus impressionnants. Mais les mollets en prennent un coup!!

 Comme tu l'imagines, nous sommes restés admiratifs devant les chefs-d'œuvres des peintres du quatroccento et de la Renaissance. Certains portraits sont tellement vrais qu'on pourrait croire à de la photographie. Et puis j'avoue que les tableaux représentant des scènes où la vie, la joie, la nature apparaissent me touchent plus que les thèmes religieux, rigides, froids, impersonnels. Mais, et tu sais pourquoi, j'ai quand même quelques penchants pour certaines vierges à l'enfant...

 Après une halte à la Trattoria,  nous sommes allés balader sur le Ponte Vecchio, où regorgent l'or et les pierres précieuses.

 Idée idiote:" comment se fait-il que ce soit si cher, alors qu'il y en a tant" . Eh oui, les boutiques minuscules sont serrées les unes contre les autres sur ce pont. C'est un véritable concentré de bijoux. A Paris, Place Vendôme on a une telle concentration, mais sur un espace 100 fois plus grand, ce qui ne produit pas le même effet.

 

 

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