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Marianne-Madelon
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21 février 2018

Au fil de mes lectures

Je viens de lire le journal « Fakir »,journal édité à Amiens, dont un des membres de la rédaction n’est autre que François Ruffin, le député de France Insoumise et le scénariste qui a fait «  merci patron », donc dans le journal Fakir je viens de découvrir au travers du titre du reportage « Anatomie d’un crime managérial » les horreurs psychologiques que l’on fait vivre aux employés d’un entrepôt LIDL; c’est un véritable « rouleau compresseur d’exigences, de pressions » qui s’abattent sur ces ouvriers qui n’en peuvent plus,qui font des Burn Out, des AVC, des infarctus et qui même se suicident. Oui, Lidl vient rejoindre la liste des emplois qui se transforment en corvée, puis en corbillard! Ainsi France Telecom, .... Alors je vais boycotter Lidl.

 

   Je viens de finir « Sur les rives du lac Mère » de Francesca Rosario Freeman, livre offert par mes chers amis Roger et Marie-Cécile B. Et je ne peux m’empêcher de revenir à mes «  bobottes », ma passion pour l’archeologie et l’anthropologie.

Et cette lecture est une justification de la pensée de pas mal d’anthropologues, et de la mienne, à savoir que les populations primitives étaient sûrement basées sur le matriarcat et sur les lignées matrilinéaires. Ce n’est pas pour rien que le peuple Moso continue à croire à une montagne sacrée La Montagne Gammu, identifiée comme la Déesse-Mère et au grand lac, le Lac Lugu, le Lac Mère qui correspondrait d’apres la légende aux larmes de Gammu pleurant son amoureux le Dieu Azhapula, le dieu de l’Est qui devait partir à l’aube comme chaque matin et qui un jour ne réussit pas à quitter à temps sa bien-aimée et fut pétrifié et devint la Montagne de l’Est.

Matriarcat et lignées matrilinéaires pour les Aurignaciens ou les Solutréens, ou les Magdaléniens, paraitrait me semble -t- il l'évidence car les mères connaissaient leurs enfants, ce devait être ce qui coulait de source car tous savaient qui était la mère de tel enfant et pas sur qu’on connaissait le père. C’est pourquoi on retrouve autant de sculptures de Vénus Adipeuses ainsi que des vulves en peinture rupestre dans les grottes, vulves qui se retrouvent aussi dans la culture Moso.

Pour les Moso, Gammu, la Grande Mère Créatrice est la déesse de l’amour, de la fertilité, et elle est leur protectrice. Cette pensée, ce mythe découle des temps préhistoriques qui avaient fait, j’en suis persuadée, que les mères étaient considérées comme à l’origine, «  au commencement, elles étaient celles qui génèrent et régénèrent la vie....que le début de la civilisation a été créé par les mères. » Heide Goettner- Abendroth. Je cite toujours la philosophe- anthropologue H. G. Abendroth : « Le matriarcat c’est principalement des sociétés agricoles où le terrain et la maison appartiennent à une famille élargie à tous les descendants de la branche maternelle, où la propriété privée et les revendications territoriales sont des concepts inexistants, où la violence n’existe pas et où l’economie est basée sur la solidarité collective, où les rôles des deux sexes ne sont pas hiérarchiques mais complémentaires  où les femmes ont le contrôle des biens fondamentaux et où les richesses sont administrées par la matriarche » ( 2006 à un congrès à Rome) .

 Et je me demande si les Catalans n’avaient pas eu, il y a un siècle encore, un peu de matriarcat au fond des veines, car j’ai su que ma grand-mère avait géré le budget de la maison, mon grand- père lui remettant l’argent de sa paye, et d’autres familles faisant pareil, et c’est chez eux que j’ai entendu très souvent l’expression« C’est une maitresse femme ». Dans d’autres conversations j’ai aussi entendu: « l’homme fait le coq dehors, mais dedans c’est la femme qui décide. » Ne serait ce pas des traces d’un ancien matriarcat?

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